2 pratiques pour déculpabiliser d'échouer au travail !
Le meilleur d'ailleurs #33 : Aujourd'hui, nous voulons vous partager deux pratiques qui permettent de déculpabiliser d'échouer et renforcer la sécurité psychologique de vos équipes.
Bonjour à tous 🏄♂️
Bienvenue dans cette édition #33 du Meilleur d’Ailleurs !
Vous êtes plus de 2000 personnes à lire cette newsletter. 2000 mercis.
Merci pour vos partages, vos retours et votre positivité 💙
Si ce n’est pas déjà fait vous pouvez 👇 :
Découvrir nos offres 💥 (conférences, séminaires, jeux) et rejoindre + 90 entreprises qui nous ont déjà fait confiance !
Découvrir nos explorations (Tour du monde 🌎 / Tour de France 🇫🇷)
Vous souhaitez recevoir régulièrement les pratiques managériales les plus innovantes rencontrées lors de nos explorations dans le monde et en France ? Abonnez-vous ci-dessous !
👉 Au programme ce vendredi matin
Déculpabiliser d’échouer pour favoriser la sécurité psychologique et la prise d’initiative - 2 minutes
Changer notre rapport à l’erreur - 2 minutes
2 pratiques managériales pour travailler le sujet - 3 minutes
News des frères Meyer - 1 minute
1️⃣ Déculpabiliser l’erreur pour favoriser la sécurité psychologique et la prise d’initiative
Nous ne vous apprenons rien en vous disant que notre rapport à l’erreur est négatif en France.
Surtout au travail.
La dernière étude que nous avons trouvée sur le sujet date de 10 ans, et nous espérons qu’elle a évolué depuis. À l’époque, IPSOS avait interrogé les français sur le droit à l’erreur au travail :
83% considéraient qu’on dévalorise trop souvent les personnes qui subissent un échec dans la vie professionnelle et qu’on ne facilite pas le développement des employés
Un autre chiffre, plus récent, traduit ce rapport complexe à l’échec en France : le taux de création d’entreprises en 2019 était de 12%, inférieur à la moyenne de l’OCDE (13,2%).
Par ailleurs, notre système éducatif poursuit cette dynamique avec les notes sur 10, sur 20, les classements et les comparaisons avec les autres élèves.
Tous ces éléments ne poussent pas franchement à adopter une vision positive de l’échec et, par conséquent, à prendre des risques, des initiatives.
Heureusement, des solutions existent pour faire évoluer ce rapport à l’erreur.
Ce sujet est important pour nous car nous avons pu observer lors de notre tour du monde, un cercle vertueux lié à la déculpabilisation de l’échec :
👉 Améliorer son rapport à l’échec > Renforcement de la sécurité psychologique dans les équipes > Accélère la prise d’initiative > Augmente la performance d’une équipe.
D’ailleurs, ce cercle vertueux a été mis en avant par Google avec son “Projet Aristote”1 dont le but était d’interroger 200 équipes pour examiner les facteurs clés qui influencent les performances des équipes.
Sans surprise ils ont découvert que la sécurité psychologique était le facteur le plus important pour prédire le succès d'une équipe en termes de créativité, de performance et d'innovation.
Et cela tombe bien pour notre sujet de ce matin, déculpabiliser l’erreur permet de renforcer ce facteur.
2️⃣ Changer notre rapport à l’erreur
✍️ L’importance du vocabulaire
La première chose que nous proposons dans nos conférences c’est de changer notre rapport à l’erreur en utilisant des synonymes positifs d’erreur ou échec !
En Norvège et aux États-Unis, nous avons rencontré plusieurs entreprises qui remplacent le mot erreur ou échec par un vocabulaire optimiste :
Droit à l’essai
Devoir d’essai
Expérimentation
Apprentissage
Amélioration
Tentatives
Cela peut paraître anodin mais c’est très puissant pour renforcer la sécurité psychologique des collaborateurs.
Il ne suffit pas de le dire une fois, il faut l’inscrire dans le vocabulaire quotidien, dans la culture d’entreprise.
Ce que ne semble pas avoir fait le Larousse 😅
🏄♂️ Se dire que les plus grands ont échoué
Deuxième technique pour changer notre rapport à l’erreur, c’est de montrer à tout le monde dans votre entreprise que les plus grands ont échoué.
À notre dernière conférence sur le sujet de la sécurité psychologique et du droit à l’erreur nous avons tenté de faire deviner le nombre de prototypes dont avait eu besoin James Dyson pour commercialiser son projet définitif d’aspirateur.
50% ont levé la main sur 50 prototypes,
30% sur 100 prototypes
20 % plus de 100 prototypes
0% plus de 500.
En réalité il lui en a fallu 5127.
Il lui a fallu 5127 prototypes, pour aboutir à un projet définitif d’aspirateur, faisant aujourd’hui de lui un des ambassadeurs de l’industrie anglaise, anobli par la reine, et un symbole d’innovation, de design et de prestige.
Tout le monde a rigolé.
D’ailleurs dans une interview, James Dyson insiste sur ses erreurs :
« Commettre des erreurs est la chose la plus importante que vous pouvez faire, car chaque échec mène un peu plus vers la réussite. »
La phrase fait un peu gnangnan en français, compte Instagram de motivation, mais le fond est puissant.
Une autre personne, critiquable à de nombreux égards, n’en reste pas moins très inspirante sur son rapport à l’échec. Il s’agit d’Elon Musk.
Sa vision de l’échec est très simple.
Il est très inquiet lorsque ses équipes ne se trompent pas, ou n’échouent pas.
Pour lui c’est synonyme de stagnation.
Elon Musk : “If things are not failing, you are not innovating enough”.
D’ailleurs nous adorons montrer cette vidéo, son entreprise Space X est fière de montrer au monde entier tous ses échecs avant ses réussites !
3️⃣ Deux pratiques managériales pour déculpabiliser d’échouer !
Voici désormais deux pratiques managériales rencontrées en entreprise qui permettent de déculpabiliser l’erreur.
🎉 La fête de la défaite
C’est la pratique préférée de Romain et nous l’avons déjà testé deux fois en conférence.
Elle nous vient tout droit de l’entreprise Intuit, rencontrée aux USA.
L’objectif est clair : récompenser des équipes de travail ayant fait l’expérience d’un échec afin de ne pas stigmatiser les erreurs des collaborateurs.
Au travers de cette “célébration des échecs” tous les membres de l'entreprise, y compris les managers et les dirigeants, sont invités à partager leurs expériences peu concluantes pour en tirer des leçons.
1 fois par an, à un séminaire dédié !
Des présentations, des débats sont organisés afin de dédramatiser collectivement les échecs pour qu'ils ne soient pas portés par leurs seuls auteurs.
En plus de renforcer l'esprit d'équipe et la cohésion, cette méthode semble encourager et accroître la confiance des collaborateurs, élément clé de réussite et d’innovation.
«Chez Intuit, nous célébrons l'échec, parce que chacun d’eux enseigne quelque chose d'important qui peut être le germe de la prochaine grande idée », expliquait, le co-fondateur de la société, Scott Cook.
En plus des collaborateurs, les dirigeants viennent témoigner des erreurs qu’ils ont réalisé pendant l’année.
Cela envoie un message fort aux collaborateurs : “même mon chef ou ma cheffe se trompe, est imparfait.e, alors pourquoi devrai-je l’être”
D’ailleurs dans fête de la défaite, il y a fête donc tous les témoignages sont félicités, applaudis, reçus par une “ola”, par une standing ovation, une chenille !
Après les témoignages, qui demandent beaucoup de courage, cela doit-être une folie !
🖥 Le fail meeting
C’est Dimitri et Elodie, nos successeurs de l’Odyssée Managériale qui ont découvert cette pratique en Argentine.
Plus régulière que la fête de la défaite, la pratique est simple 👇
Partager chaque semaine, tous les vendredis, les erreurs réalisées pendant une réunion dédiée.
Dans un powerpoint partagé, chacun peut inscrire une erreur qu’il a faite dans la semaine, en y ajoutant un petit gif d’autodérision.
À l’écran, aucun nom n’est associé à l’erreur qui apparaît, mais bien souvent l’auteur de l’erreur se dénonce lui-même en rigolant et met en avant les apprentissages qu’il en a tirés.
Selon Dimitri et Elodie, cela permet aux personnes timides ou qui ont honte de leur erreur de conserver l’anonymat tout en alertant les autres sur cet écueil.
À vous d’être créatifs désormais sur la déculpabilisation de l’échec chez vos salariés !
🏄♂️ News des frères Meyer :
Nous avons vécu 15 jours fabuleux sur l’île de la Réunion 🇷🇪. Des rencontres magiques, des visites magnifiques et le clou du spectacle : une conférence de clôture lors de l’événement de la Fabrique du changement OI devant plus de 300 personnes. Un moment unique et magique.
Notre recherche de partenaires avance très positivement puisque nous sommes à la moitié de nos objectifs après 1 mois de recherche ! Quelle chance !
Nous serons la semaine prochaine à Saint-Nazaire pour une conférence devant les 350 managers de la ville et de l’Agglomération ! Hâte !
Excellente fin de semaine à tous,
Les frères Meyer
Vous aimez le contenu du “Meilleur d’ailleurs” ? Partagez la newsletter autour de vous en cliquant sur l’encadré bleu ci-dessous. On a besoin de vous pour continuer de faire grandir la communauté !
https://www.cnbc.com/2019/02/28/what-google-learned-in-its-quest-to-build-the-perfect-team.html